Sens étymologique
- Anthrôpos du grec . Genre humain
- Morphisme : du grec ancien forme
Traduction littérale
- Attribution de forme humaine à des animaux.
- Concept très utilisé dans la mythologie pour personnifier des Dieux.
- Repris dans les fables de Jean de La Fontaine, pour soulignier des défauts humains sous des traits d'animaux.
Définition du Petit Larousse
- Tendance à attribuer aux objets naturels, aux animaux et aux créations mythiques des caractères propres à l'homme.
Usage courant et erroné
- Le terme est souvent utilisé à mauvaise escient dans le jargon animalier.
- Le sens serait une propension à donner aux animaux des comportements humains ou définis comme tels.
- Donc certaines personnes prêteraient aux animaux, des comportements et des pensées identiques à l'humain.
- Soyons clair, le terme, ainsi que cette possibilité sont rigoureusement impossible.
- De fait, le postulat est complétement erroné dès le départ.
Le fait de dissocier espèce animale et humaine est déjà une erreur qui induit forcément une méconnaissance des comportements respectifs de chacun. |
Tendances humaines
L'humain est certes une espèce dominante dans le règne animal, mais il est malgré tout un animal. Dès lors prêter à une espèce des comportements ou des postures d'une autre ne peut être que mimétique.
- Le fait d'utiliser le terme est une évidente preuve d'excès de sentiment de supériorité qui s'exprime à l'encontre de ceux considérés comme inférieurs. Ignorance certaine des réalités de la vie et de l'évolution
- Et surtout autisme humanoïde général entretenu par une conception religieuse vieille de plusieurs siècles.
- De plus l'idée même de différencier animal et homme est souvent fait par avarice, pour une domination qui se voudrait naturelle, immuable et bien fondée.
- Espèce dominante de fait, l'homme aurait le droit d'utiliser, de tuer, de sacrifier, de mettre en péril n'importe quelle autre espèce dite inférieure.
- Ce postulat a permis aux blancs de réduire en esclavage des populations entières de noirs.
Mais la chose est récurrente, les hommes ont, depuis toujours, une forte propension à prétendre à une supériorité qu'ils n'ont pas morphologiquement. |
Données morphologiques
- Mammifère comme nombres d'autres espèces évoluées, il n'est pas différent. Simplement évolutivement plus abouti que d'autres.
- Sans entrer dans le stérile débat des qualités de chacun, force est de reconnaître que l'humain partage 99 % de son code génétique avec les grands singes et encore 35 % avec la moule.
Morphologiquement, son statut est celui de tout animal, devant respirer, se nourrir et se reproduire. |
L'homme est un animal
Et tout comme toutes les autres espèces dont il n'est qu'une branche évolutive, il dispose d'un cerveau qui est segmenté en 3 parties distinctes.
- Le cerveau primitif, celui des automatismes lymphatiques.
- Le cerveau reptilien qui est celui des réflexes vitaux comme la peur.
- Et d'une dernière partie que l'on dit circonvolutive et qui est celui de la pensée.
Mais tous les mammifères sont pourvus d'un tel cerveau, et donc il ne peut y avoir de différences suffisantes pour parler d'anthropomorphisme, puisque le terme tendrait à faire une différence entre des espèces qui n'existe de fait pas.
Langage, communication
- L'homme est capable de pensées structurées
- Tout comme les autres mammifères.
- La parole n'est qu'un mode d'expression qui nous est familier
- Mais nous ne percevons qu'une toute petite partie des autres langages des autres espèces.
Ce qui ne veut pas dire que les poissons ne communiquent pas entre eux de manière volontaire et efficace. Seulement comme ce langage est basé sur des capacité cognitives différentes nous humains ne le percevons pas.
Capacités animales
- Depuis longtemps, nous savons que les animaux ont la capacité de penser.
- De ressentir des émotions et d'analyser leur environnement.
- De même que les chiens rêvent
- Que les grands singes sont capables d'apprendre le langage des signes humains et d'en faire bonne usage.
- De développer même des concepts aussi subtils que la liberté ou la tristesse.
Lectures intéressantes : « L'expression des émotions chez l'homme et les animaux » par le naturaliste Charles Darwin (1872); « Emotions animales » Karine Lou Matignon.
Nous humains, remettons nous en question, faisons preuve d'humilité
- Donc, soutenir une théorie aussi infondée que l'anthropomorphisme est une erreur qui conduit immancablement à une incompréhension entre espèce. Le postulat de départ est complétement faux et soutenir une supériorité humaine sur le règne animal est déjà en soit un comportement stupide et irresponsable.
Alors, quelque soit le contexte, parler de capacité de mimétisme inter espèces serait plus juste, voir d'apprentissage de langage entre races.
- Le fait de voyager dans un pays inconnu comme le Japon par exemple, avec ses codes son langage et ses signes écrits est-il anthropomorphique ?
- Le fait de ne pas comprendre l'autre, de ne pas percevoir ses divers comportements ou états d'âme est-il quand vous vous y essayez preuve d'anthropomorphisme à l'égard d'une autre race ?
Différentes communications animales
- Nous humains, sommes dotés de la parole, de mots dont nous ne faisons pas toujours bon usage!
- Les éléphants communiquent par infra sons que nous n'entendons pas.
- Les mammifères marins par vocalises complexes qui se propagent sur des milliers de kilomètres.
- Les oiseaux ont des chants et des postures caractéristiques.
- Les singes ont des comportements et des mimiques faciales qui sont autant de mots que n'en comporte notre langage.
- La posture d'un squale peut très bien vous renseigner sur ses intentions.
Le fait de ne pas comprendre, le fait de ne pas savoir, n'enlève rien aux capacités des autres espèces à communiquer de manière audible et directe avec ses congénères.
Nous humains, devrions plutôt appliquer un « animalomorphisme » et écouter avec plus d'humilité ce que nous disent les autres espèces avec qui nous partageons la vie.
Conclusions
- Quant à ceux bien trop nombreux qui ont des théories fumeuses sur la manière d'éduquer un animal, ceux là même qui se targuent d'avoir une méthode une technique et qui sous prétexte de vouloir et pouvoir faire peser leur volonté sur un animal, devraient se poser la question de l'utilité de l'ordre donné, de sa perception par un animal qui n'a certainement pas les mêmes désirs.
- Et ceux qui se gaussent de leurs capacités à dominer montures et animaux de compagnies, devraient tenter le dressage de grands fauves. Ils comprendraient vite que le respect n'est pas dû à l'espèce humaine par des races inférieures, mais un sentiment qui non seulement se mérite, mais qui en plus s'entretient dans une relation de confiance ou l'intelligence des deux parties est évidement requise.